Naomi Kawase renoue avec le documentaire autobiographique à l'occasion de la naissance de son fils. On retrouve chez la cinéaste, comme dans ses précédents films, cette envie de filmer la vie quotidienne, le visage et le corps au plus près, mais cette fois-ci avec une caméra numérique. Ce qui contribue sans doute à rendre l'image encore plus crue, presque dérangeante, tout en restant pudique et poétique. Avec la captation de l'accouchement, une caméra qui s'attarde aussi sur le corps vieillissant de la grand-mère adoptive, les images de ce film, aussi belles et justes soient-elles pourront heurter sans doute quelques sensibilités.

Emmanuel Rousseau
Sans canal fixe