Naomi Kawase filme les derniers temps de la vie de sa grand-mère adoptive. Quand on a vu tous les films consacrés aux liens qui unissent les deux femmes, on a le sentiment de participer nous-mêmes à cet adieu. Les images du corps usé de la grand-mère, côtoyant la vitalité du jeune Mitsuki ont quelque chose d’extraordinaire malgré leur dureté. On assiste donc aux derniers temps à la maison, aux derniers jours à l'hôpital, et ce quotidien à la fois léger et douloureux se mêle aux images de leur passé. À voir comme un ultime hommage à sa mère nourricière, mais aussi comme une réflexion sensible sur l’amour filial et le sens de toute vie. 

Emmanuel Rousseau
Sans canal fixe