Item 1 of 4

107 jours
79 min
France, 2019

Musique originale : Serge Teyssot-Gay, Khaled Aljaramani, Xie Yugang Production : Macalube Films



Résumé


Au récit enflammé d’une passion amoureuse – née au creux des dunes landaises et trop vite fauchée par la mort – s’entremêle l’espérance folle soulevée par Mai-Juin 1968. Jean-Pierre Thorn remonte le fil de sa vie pour retrouver les figures rebelles qui ont peuplé ses films : des ouvriers en lutte des années 70 (avec qui il a partagé huit ans la vie d’usine) jusqu’à leurs enfants du mouv’ hip-hop… et aujourd’hui les gilets jaunes d’un rond-point à Montabon. Ensemble, ils composent une fresque lumineuse qui prolonge et répond aux lettres de son amante et montrent combien la rage de Mai est plus que jamais vivante.

L'avis de Tënk


Le premier jour de montage de L’Âcre parfum des immortelles, Jean-Pierre Thorn est arrivé en salle de montage avec sous le bras un tas de matériaux hétéroclites et une envie de faire un film de collage, un film hybride à la première personne. Pour la première fois il se livrait intimement. 

Dans mon souvenir, cette étape de fabrication fut une longue conversation autour de deux interrogations : la représentation de la lutte des classes et la perte du grand amour. Pour lui, les deux choses étaient indissociables : il avait connu cette jeune fille en 1968, année où il décidait de faire son premier documentaire au sein de l’usine Renault Flins alors occupée par ses ouvriers. Toute sa vie d’homme et de cinéaste s’en est trouvée à jamais bouleversée.

Jean-Pierre était très soucieux de ne pas faire un film nostalgique et empreint de désespoir. Nous nous sommes attachés à entremêler le récit de cette histoire d'amour à celui des luttes qu'il a racontées tout au long de ses films.  

Par ailleurs, en novembre 2018, en plein montage, le mouvement des gilets jaunes est apparu, le tournage a repris, le montage a été repensé et l’espoir s’est réactivé sans emphase mais en allant simplement filmer sur un rond-point. C'est un film pensé au présent, avec comme moteur toutes les forces d'une jeunesse révoltée et créative dont Jean-Pierre se nourrissait.

 

Emma Augier
Monteuse

 

 

Item 1 of 4
Item 1 of 4

Item 1 of 4